Retour à la grille
11 octobre 2012 Vol. 7 No. 16

Ne toucher pas à mes plans !

Auteur :

De plus en plus de demandes sont formulées auprès des municipalités par des copropriétaires d’immeuble ou autres propriétaires d’immeubles avoisinants afin d’obtenir des plans de construction, plans d’implantation et certificats de localisation.

Dans un tel cas, lorsque la Ville reçoit une telle demande d’accès, cette dernière s’adresse au constructeur afin d’obtenir de ce dernier le consentement à la transmission desdits plans et documents.

Sachez que vous pouvez vous opposer à une telle demande en invoquant le caractère confidentiel de ces documents.  Sans votre accord, la Ville refusera la communication et la personne désirant avoir accès à ces documents devra s’adresser à la  Commission d’accès à l’information, qui aura à trancher le débat.

L’article 23 de la Loi sur l’accès à l’information prévoit qu’un organisme public ne peut communiquer :

« le secret industriel d’un tiers ou un renseignement industriel, financier, commercial, scientifique, technique ou syndical, de nature confidentielle fourni par un tiers et habituellement traité de façon confidentielle, sans son consentement. »

Afin de satisfaire à l’article 23 de la Loi, vous devez rencontrer certaines conditions, lesquelles furent établies par la jurisprudence :

1. Les renseignements sont fournis par un tiers;

2. Il s’agit de renseignements industriels, financiers, commerciaux, scientifiques, techniques ou syndicaux;

3. La nature confidentielle de ces renseignements est démontrée objectivement;

4. Ces renseignements sont habituellement traités de manière confidentielle par le tiers (critère subjectif).

Nul besoin de revenir sur les trois premières conditions puisqu’elles ne posent aucun problème.  En effet, la Commission d’accès a déjà décidé que des plans d’architecte et des certificats de localisation contiennent des renseignements techniques et que ces documents satisfont aux critères objectifs de confidentialité.

Seule la quatrième condition mérite qu’on s’y attarde.  Pour avoir gain de cause lors d’une audience à la Commission d’accès, vous devrez démontrer que vous avez traité ce type de documents de manière confidentielle.  Ainsi, dans l’hypothèse où vous n’avez en aucun cas permis à une tierce personne d’avoir accès à ces documents et que vous puissiez démontrer votre objection à leur transmission, cette objection sera considérée comme remplissant le caractère subjectif de confidentialité exigée par la jurisprudence.


À lire, prochain Partenaires :

Cautionnement : Attention aux délais !

Par Jean Rousseau


Pensée de la semaine :

La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.

[Confucius]

Crochetière, Pétrin offre des services juridiques complets et de qualité supérieure en droit de la construction et de l'immobilier.

Vous aimerez aussi

11 octobre 2006 Vol. 2 No. 25

Êtes-vous bien certain de vouloir faire affaires avec lui?

Auteur :

Votre sous-traitant habituel est débordé. Il ne pourra se présenter au chantier à la date à laquelle vous souhaiteriez le voir débuter ses travaux. Vous obtenez la référence d’un autre entrepreneur spécialisé qui serait prêt à réaliser les travaux à l’intérieur du calendrier fixé. Vous rencontrez l’entrepreneur, il vous inspire confiance, son offre de services […]

Lire cette publication